Test : Rick Dangerous

Le grand héros RICK DANGEROUS, philatéliste à ses heures, débarque sur Amiga OCS en 1989. Premier jeu du non moins très célèbre studio de développement CORE DESIGN, Rick Dangerous marquera au fer rouge une quantité impressionnante de joueurs.

Une superbe BD de Ian Gibson était en
cadeau dans la boîte du jeu !

Attention, parce que Rick est dangereux…
Rick censé retrouver son compagnon José dans un restaurant doit lui remettre la carte du temple sacré Goolu. Malheureusement, ni José ni carte sont présents… En revanche, une jolie bombe comme plat de résistance ! Mais grâce à la pugnacité de notre héros, lui et sa charmante compagne s’en sortent indemne. Rick file à l’aérodrome fissa, tant pis il trouvera le temple sans carte. Une fois sur place, Rick est assommé par son redoutable ennemi dont nous ne savons même pas le nom, et hop direction la forêt amazonienne. Mais pas de bol, le plein du coucou n’a pas été effectué et l’avion se crash en pleine jungle. Rick s’échappe de la carcasse encore fumante de l’avion et parvient après moults déboires à trouver l’entrée du temple. Et c’est là que commence la quête d’India... euh Rick Dangerous ! 

Bon, même Kevin a deviné que Rick Dangerous est quand même vachement inspiré d’Indiana Jones, et c’était pas gagné vu les références du gamin ! Par contre, nous ne sommes pas ici dans le plagiat de la honte, non, vous pouvez ranger vos cailloux. Non, je dirais un détournement tant RICK DANGEROUS possède sa propre identité avec son côté burlesque et son style de type super-deformed.

Le niveau 3 vous donne rendez-vous
chez les nazis !

Rick le sauveur de l’humanité, et de Core Design !
Premier jeu indépendant du studio Core Design, Rick Dangerous doit être développé rapidement afin d’aider le studio à rester en vie. Les quelques portages de jeux SEGA développé auparavant ne permettent pas de maintenir la pérennité financière du studio. Et c’est donc en seulement quatre petits mois que Simon Phipps (programmeur, graphiste, game-designer et concepteur) et son équipe accouche d’un jeu qui restera mythique à tout jamais.

La première chose qui frappe, c’est la différence entre la jaquette de la boîte et le jeu. Le jeu étant graphiquement rigolo, la tête de Rick est deux fois plus grosse que son corps, alors que la jaquette tend plus vers un archéologue plutôt beau gosse et très inspiré d’Indiana Jones… Le côté burlesque n’est absolument pas représenté sur la jaquette. Dommage…

Je crois avoir déjà vu ça
quelque part ...

Dès qu’on lance le jeu, l’aura d’Indy reste dans les parages puisque vous déclencherez dès votre premier pas une gigantesque boule qui vous poursuivra le temps de quelques écrans. Normalement, sur ce piège-là, à l’époque vous aviez dû mourir 2/3 fois… Si si, je suis sûr que vous vous souvenez très bien !

Die and Retry…. Ou pète ton joystick…
Rick Dangerous est un jeu de plates-formes/réflexion de type Die and Retry. Chaque niveau est bourré de pièges que vous déclencherez soit en passant, ou se déclencheront à un moment précis (celui de vous tuer bien évidemment). Il vous faudra mourir, je sais, c’est pas évident à entendre, mais pour réussir il vous faudra mourir. Et ce, de bien des manières et de très très nombreuses fois. Vous serez très certainement très frustré et énervé mais l’envie de poursuivre et d’aller encore plus loin dans le jeu est comme une sorte de drogue. Oui, par contre, un stock de joysticks (oui je sais j’utilise encore des termes comme si nous étions toujours jeune…) sera plus que nécessaire…

Chaque niveau est introduit par une
petite animation et quelques explications.

 

L'Egypte sera votre seconde
destination.

La mort vous va si bien…
Pour arriver à la fin vous aurez à traverser quatre niveaux, mais commencez pas à râler que ça faire short, essayez d’arriver déjà au deuxième niveau et on en recause après.
Outre les pièges, de nombreux ennemis seront de la partie. Des indigènes, des soldats allemands, des momies, ou même des chiens, et peut-être même des tonneaux si vous êtes sage viendront augmenter votre taux de décès. Le level-design est vraiment l’essence même du jeu, les pièges sont vraiment extrêmement bien pensés et on en rigolerait presque de mourir… Le jeu est très difficile mais vraiment très prenant. Attention également, principalement au niveau 3, de nombreux passages vous ramèneront plus en avant dans le jeu. Soit en plus de mémoriser les pièges, il vous faudra vous souvenir des embranchements à ne pas prendre…

Rick ne collectionnerait pas que les timbres ?
Pour arriver à vos fins, Rick dispose d’un pistolet 6 coups, de dynamites et d’un bâton, qui avouons-le ne sert pas à grand-chose tant sa portée est courte, sans compter qu’il ne tue pas votre ennemi mais le paralyse une seconde ou deux. Par contre, les autres armes vous seront très utile, et il faudra les utiliser avec parcimonie afin de ne pas rester bloquer quelque part. Mais rassurez-vous, quelques caisses de munitions sont disponibles au cours des niveaux.

Dernier niveau, mais avant de le voir
vous aurez sûrement perdu
quelques cheveux...

Graphiquement, le jeu impose son côté cartoon qui correspond parfaitement avec l’humour du soft. On regrette la taille de fenêtre réduite, mais les développeurs s’étaient fixé un affichage identique sur tous les supports afin de simplifier le travail de l’équipe.

Les musiques du très regretté Ben Daglish collent elles aussi parfaitement au jeu. A notre grand regret, il n’y a seulement qu’un thème principal et quatre « jingles » qui introduisent les niveaux. Mention spéciale aux cris lorsque Rick meurt. Les bruitages sont aussi vraiment très réussi.

En fait, la réalisation de Rick Dangerous est une totale réussite à tous les niveaux. La difficulté ahurissante du jeu n’en est pourtant pas un frein, tant l’envie de battre le jeu devient un véritable challenge que l’on veut absolument réussir. Malheureusement, seuls les plus téméraires y verront le bout. Alors oui, RICK DANGEROUS est une franche réussite !!! Un hit, qui à l’aube de ses 30 printemps, n’a laissé aucuns joueurs indifférents…

 

enlightened LE SAVIEZ-VOUS ? enlightened

  • Le cri que fait Rick Dangerous lorsqu’il meure est en fait celui de Simon Phipps himself.
  • Le thème principal du jeu est inspiré de celui d’Indiana Jones mais à l’envers.
  • Rick devait pouvoir se faire capturer par les ennemis et transporté en prison où il y avait quatre issues possibles. Deux étaient la mort instantanée, une était le retour à l’endroit capturé et la dernière était le retour au début du niveau.
  • Les rééditions de la version budget KIXX et la version Retail de Microstyle (après le rachat par Microprose) permettent enfin la sélection du niveau à l’écran titre.

 

Sources :

Les Plus

  • Un jeu très addictif.
  • Les pièges très astucieux.
  • L’humour omniprésent.

Les Moins

  • Pas la possibilité de choisir son niveau.
  • Illustration de la boîte complétement hors sujet.


Test rédigé par Sebkos, le 24/10/2018
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Notes

graphismes16
16
musique/sons17
17
animation15
15
maniabilite18
18
difficulte19
19

intérêt

95 %