Test : No Exit

J’ai vu passer dans mon rêve
– Tel l’ouragan sur la grève, –
D’une main tenant un glaive
Et de l’autre un sablier,
Ce cavalier ...

Enfermé dans l'un de nos pires cauchemars, notre héros se voit attribuer une mission ubuesque : affronter un adversaire jusqu'à ce que mort s'ensuive.

Les scénarios des jeux de combat n'ont jamais volé bien haut, bien que certains aient essayé de donner de la dimension aux personnages jalonnant leurs softs - je pense à King of Fighters par exemple, ou même à Street Fighter - et qui ont essayé d'avoir un background un peu plus dense que la moyenne. Mais là j'imagine bien les mecs en plein brainstorming, après avoir pondu le jeu dans son intégralité, se dire "Ok, mais c'est quoi le prétexte à la baston ?"

No Exit est, vous l'aurez compris, un jeu de combat à un contre un, à la manière d'un IK+ ou d'un Yie Ar Kung-Fu. Vous contrôlez un avatar (aucune idée de son identité) qui n'a aucune autre issue que celle du combat à mort face à son adversaire.

Non merci, je vais plutôt prendre un thé ...


C'est sombre ici ... Vous pouvez allumer la lumière ?

Ambiance cauchemardesque donc, qui nous fera évoluer dans 6 tableaux à l'ambiance lugubre et malsaine. Et pourtant, l'image d'introduction pourrait nous faire penser qu'on va tomber sur une réalisation "nanardesque", digne des pires Direct to DVD de Steven Seagal. Et bien non, le design et l'ambiance générale se rapprochent plutôt de l'univers de Clive Barker et retranscrivent assez bien je trouve l'ensemble dantesque dans laquelle le héros est censé évoluer.

Le "carré" de compétences

Passée la présentation, le soft vous propose une chose assez peu courante dans un jeu de baston. A défaut de pouvoir choisir votre combattant, le programme vous permet d'équilibrer votre personnage entre 4 caractéristiques : la vivacité (Vivacity), la force (Strenght), la résistance (Resistance) et l'efficacité ( Efficiency).

A peine votre choix fait que vous voilà propulsé manu militari dans l'arène, prêt à en découdre avec un adversaire lambda. Et là, force est de constater que les graphismes et l'animation ne sont pas sans rappeler un certain Prince of Persia, aussi bien dans la décomposition et la fluidité des mouvements que le style graphique. Par contre il n'y aura que les sprites qui seront animés, le décor restant totalement statique, pas même un petit scrolling qui nous dévoilerait les recoins de l'arène.

Un cauchemar à jouer ...

Mais c'est bel est bien manette en main que vos malheurs commencent. Ça se résume très simplement : un bouton. Vous savez si vous avez lu mes différents tests que je n'aime pas les gameplays complexes reposant uniquement sur un bouton : ça nous oblige à effectuer des manipulations hasardeuses avec les directions tout en appuyant (ou pas) sur Fire, et l'exécution est dans une grande majorité foireuse, ce qui est agaçant dans ce type de jeu où la précision est importante.

Dans notre cas, la latence est telle qu'on frappe une fois sur trois son adversaire, portant le coup dans le vent et, chose très amusante, les développeurs se sont amusés à intégrer dans leur gameplay la perte d'énergie lorsque l'on prend un coup (normal jusque là) mais aussi lorsqu'on tape dans le vide !

Même votre ennemi est atteré
devant le design de votre transformation ...

Durant votre seule et unique vie, vous aurez le droit à 3 jokers, vous permettant de vous transformer quelques secondes en une bête démoniaque, résistante à toute attaque et ayant une force de frappe décuplée. La forme que vous prenez change suivant les tableaux, et à part la première forme qui s'approche du satyre et qui est plutôt réussi esthétiquement, les autres feront plus mourir de rire l'adversaire qu'autre chose, tellement le design est grotesque.

La défaite se solde par une mort violente et quelque peu comique, où l'on peut voir entre autre le perdant se balader avec sa tête fraichement décapitée sous le bras, avant de s'écrouler dans une mare de sang et d'électricité (?).

Pas la daube du siècle, mais à des années lumières d'être un bon jeu, No Exit est à peine divertissant. Les affrontements ne sont pas passionnants et par moment s'apparentent à une partie de shifumi. Jouez-y par curiosité, afin de voir ce que l'on faisait avant les Body Blow, Shadow Warrior ou Fightin' Spirit, qui eux sont d'une qualité ludique bien supérieure.

Les Plus

  • Animation très détaillée
  • Une musique d'intro assez sympa !

Les Moins

  • Seulement 6 personnages
  • Maniabilité imprécise
  • Pas trop compliqué d'en voir la fin
  • Combats confus
  • On s'ennuit beaucoup quand même ...


Test rédigé par TJMK, le 10/02/2017
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Notes

graphismes13
13
musique/sons12
12
animation16
16
maniabilite10
10
difficulte13
13

intérêt

68 %