Test : Lotus 3 : The Ultimate Challenge

On ne dit jamais deux sans trois. Et bien le dicton se vérifie chez MAGNETIC FIELDS, car je viens tout juste de recevoir LOTUS III : THE ULTIMATE CHALLENGE. Oui, je sais mon facteur un peu long… Depuis 1992, il a dû en faire du chemin quand même…

La genèse.

Après la sortie de Lotus Turbo Challenge 2, les gars de chez MAGNETIC FIELDS avaient bouclés leurs valises, réservés des billets simples pour Bora Bora, mais les fans des deux premiers volets n’étaient pas du même avis. Ils ont donc reçu de nombreuses lettres leurs demandant gentiment de faire une suite… C’est sûrement celle qui contenait de l’Anthrax qui les a persuadés… Bref, en tout cas, SHAUN SOUTHERN et ANDREW MORRIS se sont remis au boulot, mais ils ne vont pas faire les choses à moitié, car ce Lotus là sera l’ULTIME CHALLENGE !

Oui en fait, ULTIME voulait sûrement dire qu’ils n’avaient plus grand chose à proposer sur cette série, car Lotus 3 n’a pas reçu de bonnes critiques lors de sa sortie en 1992, car mis à part le RECS, les nouveautés n’étaient pas au rendez-vous… Mais voyons tout ça de plus près…

1+2=3

Le soft est en fait un mix des deux précédents volets, car il propose le mode Championnat, que l’on trouvait déjà dans le premier jeu, avec la gestion du carburant, le classement général et le mode Arcade, avec des courses contre la montre présente dans Lotus Turbo Challenge 2. Le mode deux joueurs en écran splitté est toujours présent, malheureusement l’option LINK qui permettait de jouer à 2, 3 ou 4 joueurs sur deux amiga via le câble Null Modem a disparu.

 

RECS : Racing Environment Construction Set

La grande innovation de Lotus 3 est le RECS, le mode qui vous permet de créer vos propres courses ! Ici, pas d’éditeur de niveau complexe où il faut un peu près une demi-heure pour placer un virage, non le RECS est simple d’utilisation. Il suffit de modifier les paramètres (de 0% à 100%) des sections qui vous sont proposées tels que les virages, les pentes, la longueur, la difficulté, ainsi que le décor parmi les 13 disponibles (autoroute, brouillard, forêt, neige, nuit, désert, futur…). Une fois tout ça terminé, un code vous est donné, là aussi pas besoin d’une disquette de sauvegarde, mais d’un simple bout de papier pour le noter.

Malheureusement, le contrôle est limité, et les paramètres sont aléatoires, on ne peut pas placer un virage à un endroit précis de la course par exemple, c’est le prix à payer pour cette simplicité d’utilisation, mais du coup, vous avez un peu près autant de circuits à créer que de chance de perdre à l’Euromillions… C’est dire s’il y en a !

Vous avez le choix entre trois véhicules différents, mais leurs caractéristiques sur la route sont toutes les mêmes. Oui, vous avez bien lu trois véhicules, le concept car LOTUS M200 est sur la ligne de départ aux côtés de l’ESPRIT TURBO SE et l’ELAN SE sur l’asphalte brûlante de la départementale Creusoise.

Le jeu comporte trois niveaux de difficultés, avec respectivement 7, 10 et 15 circuits, ce qui en fait 32 au final. Le circuit futuriste, un des nouveaux du jeu, se voit agrémenté de zone de TURBO, ainsi que des aimants surpuissants vous entraînant malgré vous hors de la piste.

Dix-neuf autres concurrents sont de la partie et ils ont perdu cette manie de rouler en zigzagant sur la chaussée, ce qui est, je vous l’accorde bien plus pratique et moins agaçant. Vous avez également le choix entre les circuits en boucle ou en longueur.

Graphiquement, le jeu est identique à la version antérieure, à croire que les graphismes du deuxième volet ont directement été utilisés de nouveau, mais rassurez-vous, a fortiori, ils sont toujours aussi bien réussis !

Niveau sonore, nous avons la possibilité d’avoir les bruitages ou une des six pistes que vous pouvez choisir directement sur votre auto-radio CD dernier cri. Ces six morceaux sont tout simplement sublimes, ils sont signés PATRICK PHELAN, auteur entre autre des musiques de ZOOL (on notera au passage les similitudes des titres Rock’n Zool et Metal Machine (piste 2)). Les bruitages, quant à eux, sont toujours aussi bien, ils mettent bien dans l’ambiance et sont crédibles, le bruit du moteur n’est pas horripilant comme l’était celui de OUTRUN !

L’animation est toujours aussi décoiffante, même en mode deux joueurs et la maniabilité est plus que correct, en fait, là aussi c’est la même chose que Lotus 2.

Le problème du soft se trouve là, il n’y a pas d’originalité, pas de nouveauté par rapport au précédent volet, si l’on excepte bien sûr le fameux RECS, du coup on s’en lasse plus vite si l’on a fait les deux premiers en long et en large… Sans compter que la difficulté n’est pas très élevée…

Lotus 3 : The Ultimate Challenge clos donc la trilogie en demi-teinte, le manque de nouveauté est assez flagrant, mais attention ça reste un excellent jeu quand même !

A noter que le jeu est sorti aussi sur Atari avec 3 images/seconde et 4 couleurs, sur PC avec la bande son sur le bipper et sur Megadrive, mais sur ce dernier support, avec la dénomination LOTUS 2, quoi de plus normal !! Non, la seule et unique version est bien évidemment sur Amiga !

Programmeur : Shaun Southern
Graphiste : Andrew Morris
Musicien : Patrick Phelan
Autre : Peter Liggett (conception des pistes)

Les Plus

  • Le RECS vous offre une infinité de circuits.
  • Nombreux décors.
  • Le mix du meilleur des deux premiers volets.

Les Moins

  • Peu de nouveautés.
  • Il lui manque quelque chose pour dépasser le deuxième volet...


Test rédigé par Sebkos, le 04/04/2011
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Retour sur la fiche de Lotus 3 : The Ultimate Challenge

Notes

graphismes17
17
musique/sons18
18
animation18
18
maniabilite18
18
difficulte16
16

intérêt

92 %